Blondes on blondes

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Blog / la bière

Previously, on supercoin.netSi si, goûter 9 blanches en plein hiver… c’était pas si fastoche !… 

Mais ce n’était qu’un début.

Quelques semaines plus tard, 13 blondes défilaient dans nos verres. Certes l’équipe avait été élargie face à cette rude mission mais la plupart devait prendre le chemin du turbin quelques heures plus tard, si possible sans trop de circonvolutions.

13 nominées donc cette fois, sur une palette bien plus large encore que celle des blanches.
Car artisanale ou pas la blonde est à la bière ce que la brune est au dance-floor de salsa : tous en ont au moins une. Or rien ne ressemble plus à une Barbie qu’une autre Barbie penserez-vous peut-être.
Cela est bien faux. Sous son aspect conventionnel la Barbie Leffe est fort différente de la Barbie Stella, voire de la Barbie Tsingtao. Et encore, avec ces belles industrielles, les 13 que nous avions sélectionnées n’ont qu’un point commun : leur blondeur.
Et encore, la blondeur parlons-en, ne serait-ce qu’entre ces 13 là, le dégradé allait du jaune pâle au miel de châtaigner en passant par l’orange dorée. Un pipi du matin a même été aperçu par certains cointeurs aux alentours du 10è échantillon.
Autre élément d’importance, outre le procédé de fabrication artisanal qui présidait à leur sélection (et les ingrédients bio pour la plupart d’entre elles), il s’agissait plutôt d’ales que de lagers (1).

Mais sans plus attendre, le palmarès garanti 85,6% subjectif du Supercoin :

Ex-aequo pour le prix Gwyneth aka « belle blonde classique un peu fade sur la longueur » :
– La Northmaen blonde de la ferme-brasserie La Chapelle (Normandie), mention mignon petit nez citron/miel.
– La Sainte-Colombe blonde de la brasserie Sainte-Colombe (Bretagne), mention sympatoche arôme d’agrume et de résine.
– La blonde Val Heureuse de la brasserie Burval (Vosges), mention agréable, légèrement crémeuse, mais elle pétille pas beaucoup quand même hein.

Ex-aequo pour le prix Scarlett aka « sexy quoi qu’on en pense » :
– La blonde de Brie de la brasserie Rabourdin (Brie – Ile de France), mention fermière citronnée sympa et un peu légère cependant.
– La Libertine de la brasserie des Vignes (Tarn), mention nez d’agrumes et saveurs acides tirant vers le lambic, étonnante pour une blonde.

Ex-aequo pour le prix Catherine aka « belle de jour » :
– La blonde de la brasserie Fleurac (Cantal), mention saveur de gentiane, originalité de cette brasserie, légère mais présente.
– La Commun’Ale de L’Agrivoise (Ardèche), mention arômes exotiques et fruits jaunes.
– La blonde des Flandres de la brasserie Thiriez (Nord), mention zeste et résine, belle longueur en bouche même si l’on suspecte une infection de notre boutanche. Mention complémentaire : « Y faudra vérifier ».

Ex-aequo pour le prix Maryline aka « blonde fatale » :
– L’Artiste de la brasserie Entre 2 Mondes (Doubs), mention pétillante sans être acide, légère amertume.
– Blonde de la brasserie du Mont Salève (Haute-Savoie), mention superbe nez exotique, caractère probablement lié à la variété de houblon « chinook » qui entre dans sa recette.

  Ex-aequo pour le prix Brigitte aka «Cocoricoooo » :
– La Franche d’en bas de la brasserie La Franche (Jura), mention parfait équilibre.
– Volcelest blonde de la brasserie de la Vallée des Chevreuses (Yvelines, Ile de France), mention délicatement parfumée et point trop amère, entre ananas et légère cannabinacée (famille du houblon).
– La blonde sur lie de la brasserie Saint-Rieul (Picardie), mention douce aux arômes fruités, boisés et en même temps lactiques.

Bientôt, sur supercoin.net…
La bière S01E03 : BLONDHOUBLONNÉES

***

(1) Oui, nous avons goûté des blonde ales, mais de par le monde anglophone vous entendrez aussi parler de pale ale. En France on préfère dire blonde, c’est comme ça. D’ailleurs globalement le franchouille fait peu la distinction entre les ales et les lagers. Elle est pourtant fondamentale ! Pour une ale, les petites levures qui servent à fermenter squattent le haut de la cuve dans une chaleur façon Marseille ; pour la lager, elles restent au fond dans une chaleur façon Lorient.
Dans le milieu on parle aussi de fermentation haute ou basse. Enfin vous vous fichez bien de ces petits êtres sympathiques sans qui nous ne serions rien, mais sachez juste que les ales (Barbie Leffe par exemple), ont plus de saveur ou du moins sont elles souvent plus complexes que les lagers (Barbie Stella, par exemple qui fait aussi partie de la sous-catégorie des pils, pour ceux qui ont eu le courage de lire toutes les notes de bas de page jusqu’au bout). (Bravo et merci à toi tiens d’ailleurs).