Le Supercoin cherche son nid

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Cher lecteur, permets moi aujourd’hui de te parler tel un vieux jars à son arrière petit caneton. Je vais te transmettre un secret : trouver un super coin n’est pas facile, oh non… Mais c’est vachement excitant.

Professionnels du bar ou de la création d’entreprise, tous nous avaient prévenus : faut compter six mois minimum pour trouver l’emplacement, sachant que sur lui reposera l’Avenir (à 82,567% d’après un sondage ePop-Coincoin 2011).

Voilà bientôt quatre mois que nous prospectons dans ce monde étrange qu’est le business local, que nous vivons chaque semaine des coups de cœur, des coups de sang et des douches froides, et que nous tirons des plans sur la comète, ou plutôt tel ou tel coin de la ville, entre tel et tel murs. Car non seulement nous ne sommes que de modestes palmipèdes parmi les requins, mais en plus nos exigences ont une relation légèrement déviante avec notre compte en banque.

Cher lecteur, tu as sûrement vu de quoi retourne notre projet et compris qu’il nécessite un minimum de place et un maximum de précautions vis à vis des nuisances sonores, un pavé sacrément plombant dans la mare. Sache simplement que notre principal atout pour la recherche d’emplacement à Paris est l’envie de créer un lieu où nous irions nous-mêmes : simple, convivial et ancré dans un quartier populaire.

C’est ainsi que trois mois après avoir déposé une candidature nous sommes telles des patelles, accrochés  à l’un de nos premiers rêves : un bout de rocher dans les mers chaudes et vives de la mairie du 10è arrondissement de Paris.De dehors ça donne ça
Outre l’endroit
(M° Strasbourg Saint-Denis pour toi lecteur parigot), le bâtiment est tout beau tout frais tout neuf, tout de béton brut, de verre et de métal tel que l’a conçu l’architecte Frédéric Schlachet.
Et si au départ nous étions surpris par cette construction ultra-moderne pour ce quartier ancien, plus on l’a étudié, plus on a traîné dans le coin et plus on l’a aimé, plus notre envie d’investir les lieux a grandi.

Enfin restons calmes nous a dit le bailleur, la concurrence pour ce local est farouche, notamment parce que très peu de locaux de la ville sont adaptés pour accueillir un bar ou un resto. Qu’importe, nous l’avons visité cette semaine, et déclarons en exclusivité pour toi lecteur que nous maintenons notre candidature palmée contre vents et marées.
Certes, notre porte-feuille rivalise difficilement avec celui des nombreux candidats du « milieu » qui se joueront facilement des nombreuses contraintes physiques des lieux. Car le local est vaste et tout doit y être fait, du raccordement électrique à la plomberie, des murs au sol et au plafond en passant par l’escalier sans garde-corps à ce jour.
Qu’importe, nous sommes des canards sauvages, nous rêvons, nous planons, mais nous avons un but et restons plus déterminés que jamais.

Concernant ce local là, la décision tombe d’ici la fin du mois. Alors en attendant, tu imagines bien, jeune canard, que ton papy ne mets pas tous ses oeufs dans le même nid. Autrement dit, on continue à prospecter et on te tient au courant.