Début des années 10. Dans la capitale française, un groupuscule d’individus en quête de vérité et assoiffés de p’tites mousses en ecocup sillonne les lieux de culte dédiés aux mélopées possédées et déviantes. À force de trop tirer sur la corde à proximité de tous les cimetières indiens de la ville, la bande de malpropres et ses méthodes de voyous réveille par mégarde l’esprit de la redoutable déesse Audrey Vulvar, qui s’était pourtant bien planquée dans un sommeil éternel, désespérée suite au décès de Bon Scott en 1980. Pour oublier, elle dormait.
Intriguée, elle décide alors de reprendre du service en splittant son âme et en insufflant des bouts dans chacun.e.s des gonze.sse.s en question, afin de rattraper le reatard accumulé pendant 3 décennies et de pouvoir « être rock » au présent, comme elle l’était dans les seventies.
2014. Poursuivant leurs méfaits avec d’autant plus d’énergie, et désormais réunis par un cri de ralliement (« Ajouuuute ») et une identité propre, les membres de la « team Vulvar » finissent par découvrir le Supercoin via une de leurs éclaireuses, particulièrement amatrice de houblon et de garage-punk-bas-du-front.
Audrey Vulvar entre alors dans un monde merveilleux, un supermonde, où il est enfin possible de boire tranquille une p’tite mousse brassée avec amour, pas-chère-pour-c’qu’elle-est, accordée avec une pizza-d’en-face, le tout entre potes, en écoutant Pavement assis sous un poster de King Khan & BBQ. Elle vient de trouver ce qu’elle avait toujours cherché. (Bordel c’était quand même pas si compliqué pourtant)
2016. Audrey est maintenant une habituée. Elle connait la carte par cœur, elle détecte tout de suite les nouveautés. On peut la croiser presque toutes les semaines, rentrant dans le rade en ligne droite vers 21h et sortant de là en Double-BackFlip-NacNac à l’heure où les chaises du bar grimpent elles sur les tables pour prendre un repos bien mérité. Dans l’intervalle, on la trouve souvent collée au comptoir, jetant de l’huile sur le feu quand ses esclaves possédés débattent avec le serveur sur les mélodies des Shins ou bien quand ils jouent avec lui au Ping-Pong à coups de morceaux de post-hardcore. Voilà où on en est.
9 AVRIL 2016. Pour exorciser ses lacunes en cinéma et showbiz, lacunes si souvent mises en lumière dans ce bar lors de soirées « SuperQuizz », Audrey Vulvar décide de prendre les choses en main pour une soirée « SUNSET VULVAR ».
Et même si Audrey est désormais respectée pour son bon goût musical à base de pop(opopop) finement ciselée, de post-punk sensible, de garage érudit, de hardcore engagé et de gros sludge dégueu, il faudra cette fois surtout s’attendre à un univers intense couleur FLUO, tirant sur le marron.
Ce sera donc projection de vidéos et diffusion de musiques par la bande de moules, de 21 à 1h45, comme ça et pas autrement.
(Soirée garantie sans PSG)