Qui sont nos clients ?

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Que veulent-ils, quels sont leurs désirs secrets, leurs préoccupations, leurs aspirations, leurs rêves…
Voilà plus d’un mois que nous étudions la question via un dispositif scientifique digne de la NASA : la boîte à idée sur le chemin du super petit coin.

RÉSULTATS
SuperGraph1

ANALYSE

Donner de l’amour : « merci », « changez rien », « on vous aime » et autres « vous êtes génials ».
27% semble vouloir profiter de cet espace intime pour exprimer quelque sentiment positif à l’endroit de leur troquet, pour ne pas dire fayoter comme de petits gorets s’ébattant dans la boue. C’est abject. On a kiffé.
NDLR : Cette catégorie inclut les demandes d’amour, lesquelles témoignent d’un soucis d’ouverture à l’autre et de don de soi d’ordre général (partouzes, soirées bifles… jusqu’au plus impératif « je veux des bisous »)

Manger : Et oui, feux les planches mixtes égayant les tablées et surtout les tartines qui sentaient si bon la France dans ton Supercoin… Plus d’un an déjà qu’elles ont disparu et vous ne manquez pas de nous le rappeler chaque fois que l’occasion se présente.
Le syndrome « wonder woman », ça vous dit un truc ? C’est quand quelqu’un sait qu’il n’est pas plus futé qu’un autre mais se croit doté d’une volonté et d’une résistance physique hors normes qui constituent – selon lui – le super pouvoir d’absolument tout faire. Le traitement consiste à confronter le malade au réel, afin qu’il atteigne ses limites. Pour ce faire, il suffit d’ouvrir un bar qui sert à manger, sans cuistot, sans co-gérant, et sans trop de personnel ni l’ambition de diriger une armée de larbins.
Vous engueulez vos clients parce qu’ils osent venir ? La guérison est proche ! Et les tartines loin.
NDLR : pardon mais il n’y aura pas non plus de « pâtes aux knackis »

Le corps de Monsieur François : ou plus exactement ses pectoraux d’acier – ses « boobs » – qu’il devrait exhiber, et sa crinière luxuriante, qu’il faudrait couper.
Avec une part non-négligeable de 12%, cette préoccupation hyper spécifique est au carrefour de deux besoins fondamentaux : l’eros, comme nous l’avons vu, et le cervisiae, comme nous le verrons ; Monsieur François représentant à ce point précis le Ganesh, le dieu « qui supprime les obstacles ».

Le nombre de bières : jamais trop grand semble t-il ; parfois au singulier « plus de bière ! ». Cette catégorie comprend en réalité deux sociotypes : celui que l’on appelle dans le jargon le « soiffard », et celui appelé « bois sans soif », avec le sous-genre plus disert du « beer geek », qui s’affirme dans la précision du besoin (« plus d’imperial stout », « plus de Franche » etc).

Plus de perspicacité : voilà sûrement ce que veulent les 10% de masters of obvious réclamant roulement des bières à la tireuse, lavabo automatique, cacahuètes, carte explicative etc. Ou alors vous vous foutez de notre gueule, et ça, non, on ne peut pas le croire.

Le confort sanitaire : une part, certes minoritaire (8%), mais déterminée, proclame l’impérieux besoin de pissotière. Et bien nous vous avons compris, et vous renvoyons vers les 10% qui veulent « PLUS DE BIERES !!!!!!! », et vos contradictions.

La programmation musicale : ça va de Sardou à « plus de punk » en passant par la case karaoke. Nous vous avons compris, vous voulez du Merzbow.

Acheter du pétrole : Est-ce la sibylline formule écrite sur la boîte (NDLR : « On n’a pas de pétrole mais on a une boîte à idée. ») ou le manque d’imperial stout qui les a inspiré ? Nous ne saurons jamais, mais sommes ravis d’avoir un humour à peu près aussi fascinant que celui de 8% de nos clients.

Florilege